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Dieu le juge et la colère de Jésus.

Le titre nous choque. Essayons de voir le lien entre ces deux thèmes. Je peux modifier le titre en ajoutant des adjectifs au titre : Dieu le BON juge et la SAINTE colère de Jésus. Dans le nouveau testament, nous avons une image de Dieu comme un père, un ami, un aide, comme celui qui nous aime en dépit de toutes nos faiblesses, nos péchés. Est-ce que ceci est incompatible avec Dieu le juge. Nous avons toujours aperçu Jésus comme un doux agneau, pourtant dans certains épisodes nous apercevons sa sainte colère. Est-ce que Jésus se fâche?

Dieu le juge

Comme catholiques nous croyons au jugement dernier. Ceci fait partie de notre foi. Un  jugement nécessite un juge donc des récompenses et des punitions. Nous aimons le nom de Dieu juge; ceci nous rassure contre les mauvais traitements que nous subissons sur la terre. C’est une image réconfortante. Mais la foi chrétienne nous parle de notre jugement à nous tous. Dieu va juger les vivants et les morts et ça c'est moins confortable.

« Car le voici qui vient : pas de l’orient, ni du couchant, ni du désert, ni des montagnes : mais il est là, Dieu, le juge, pour abaisser les uns, élever les autres. » (Psaumes75:7 )

 

« Lève-toi, ô Dieu, et juge le monde, c’est bien toi qui mènes les peuples ! » (Psaumes 82:8)


«  Mais vous avez eu accès au Mont Sion et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste avec ses milliers d’anges.  L’assemblée des Premiers-nés, premiers admis dans le ciel, était là en fête. Vous êtes venus jusqu’à Dieu, le juge universel, avec les esprits des justes déjà arrivés à leur perfection. Là était Jésus, le médiateur de la Nouvelle Alliance, avec le sang de l’aspersion qui crie beaucoup plus fort que le sang d’Abel. Prenez donc garde de ne pas faire la sourde oreille à celui qui parle. En ce temps-là, ceux qui n’ont pas écouté le prophète de la terre n’ont pu échapper. Que se passera-t-il si nous nous détournons de celui qui parle du haut du ciel ?  En ce temps-là sa voix a fait trembler la terre, mais maintenant on nous avertit : Un peu plus et je vais secouer non seulement la terre mais aussi le ciel. » (Hébreux 12:23-26)

Le Dieu juge n’est pas nécessairement une mauvaise image de Dieu. L’ancien testament en est plein d’image de Dieu juge, mais aussi le nouveau testament.

« Si nous faisions notre propre examen, nous ne serions pas jugés.  Mais le Seigneur nous juge et nous corrige pour que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde. » (1Corinthiens 11:31-32)

Il y aura un jour du jugement dernier :

« Mais ils devront rendre compte à celui qui bientôt jugera les vivants et les morts. » (1Pierre.4:5)  

 « Aussi nous a-t-il chargés de prêcher au peuple, et de dire avec certitude que Dieu l’a choisi pour juge des vivants et des morts.  Tous les prophètes lui rendent ce témoignage : quiconque croit en Lui reçoit, grâce à son Nom, le pardon de ses péchés. » Pierre était encore à son discours lorsque l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la Parole » (Actes 10:42-44)

« Quand les païens qui n’ont pas la Loi font naturellement ce que demande la Loi, ils écrivent eux-mêmes cette loi qu’ils n’ont pas,  et on voit que les demandes de la Loi sont écrites au fond de leur cœur. C’est leur propre conscience qui fera leur procès, et ils se verront accusés ou approuvés par leur propre raison  le jour où Dieu jugera les secrets des cœurs par Jésus Christ, comme le dit mon Évangile. » (Romains 2:14-16)
 

« Sachez aussi que le Père ne juge personne ; mais il a donné au Fils la responsabilité de juger, afin que tous respectent le Fils comme ils respectent le Père. Celui qui ne respecte pas le Fils ne respecte pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis : celui qui écoute mes paroles et croit en celui qui m’a envoyé, vit de vie éternelle. Il n’a plus à être jugé, car il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis : l’heure vient, et elle est déjà là, où les morts vont entendre l’appel du Fils de Dieu et ceux qui l’écouteront vivront. Car le Fils possède en lui-même la vie, tout comme le Père possède en lui-même la vie. Et le Père lui a donné le pouvoir de juger parce qu’il est un fils d’homme. Ne soyez pas surpris : l’heure vient, et elle est déjà là, où tous ceux qui sont dans la tombe entendront son appel. Ceux qui ont fait le bien sortiront et se relèveront pour la vie ; ceux qui ont fait le mal se relèveront pour la condamnation.» (Jean.5:22-29)

« 
Je vous l’affirme : tout ce qu’on aura dit sans raison, on en rendra compte au jour du jugement. Ce sont tes paroles qui te blanchiront, et ce sont tes paroles qui te condamneront. » (Matthieu.12:36-37)

La figure du Dieu juge

Le jugement de Dieu et sa sainte colère sont nécessaires et participent à des mesures coercitives pour contrer le mal chez les humains. Elle garantit le respect des lois et de l’ordre social. Ce n’est pas de la violence qui ne fait pas partie de l’essence même de Dieu. Son jugement résulte de son souci de garantir la possibilité d’une vie en plénitude. Dieu exerce  un jugement juste. Dieu, dans son jugement  opère un tri entre les justes et les injustes et voue ces derniers à la géhenne de feu.

  • Dieu est Le juge, Il possède de l'autorité :

Dieu  est le roi et le juge suprême. Dieu a le droit de faire des lois pour nous et de nous récompenser quand nous les observons comme de nous corriger si nous les transgressons. Dieu fait les lois et Il est le grand juge aussi.

  • Dieu est Le bon juge. Il est bien et correct.

Il aime la justice et l'honnêteté; Il  punit les mauvaises actions.

« Dieu s’est levé dans l’assemblée divine,

au milieu des dieux ; il dicte le jugement :

« Jusqu’à quand serez-vous des juges pour le mal,

avec tant de respect pour les méchants ?

Défendez les droits du faible, de l’orphelin,

faites justice au malheureux et au pauvre.

Vous les voyez si faibles, misérables,

délivrez-les du méchant qui les opprime. »

Ces gens ne savent rien, ils ne comprennent pas,

 ils tournent en rond dans leurs ténèbres,

 mais les bases du monde en sont ébranlées.

 J’avais dit : « Vous serez des dieux,

 vous serez tous comme les fils du Très-Haut ! »

 Mais non : vous serez humains et mortels,

 vous tomberez comme n’importe qui.

 Lève-toi, ô Dieu, et juge le monde,

 c’est bien toi qui mènes les peuples !» (Psaume.82:1-8)

  • Dieu est Le juge qui a  la sagesse pour discerner la vérité.

Dieu est juge. Il a une omniscience et une sagesse qui sonde les cœurs et qui trouve les faits et met en lumière les motivations profondes et les pensées secrètes. Rien ne peut lui échapper. Il nous connaît parfaitement et nous juge en accord avec ce que nous sommes vraiment.

« Seigneur, tu me sondes et me connais,

que je m’assoie, que je me lève, tu le sais :

bien avant que je n’y pense, tu le savais.

Que je sois en voyage ou couché, tu m’observes,

 tu me suivras en tous mes chemins.

 Les mots ne sont pas encore sur ma langue

que déjà tu en connais le tout. » (Ps.139:1-4)


« 
le jour où Dieu jugera les secrets des cœurs par Jésus Christ, comme le dit mon Évangile. » (Romains 2:16)

  • Dieu, Le juge peut exécuter la sentence.

Mais Dieu est le juge qui exécute lui-même la sentence. Il rend aux hommes ce qu'ils méritent. Donc quand la Bible parle de jugement final c'est en terme de rétribution, (Mattieu.16:27), (Romains 2:6-11), autant pour les chrétiens que pour les non-chrétiens, (2Corinthiens 5:10); nous allons récolter ce que nous avons semé.

  • Dieu est le juge et la justice sera faite.

« Coup de trompette du septième ange ! De grandes acclamations se font entendre dans le ciel : « C’est maintenant le règne de notre Seigneur et celui de son Messie : Il régnera pour les siècles des siècles. » À ce moment les 24 Anciens qui siégeaient devant Dieu sur leurs trônes se sont prosternés et ils ont adoré Dieu en disant :

            « Nous te rendons grâce, Seigneur Dieu, Maître de l’univers, toi Qui es et Qui étais,

            car tu as fait usage de ton pouvoir souverain

            et tu as commencé à régner.

            Les nations étaient en fureur,

            mais ta fureur les a surprises.

            Le moment était venu de juger les morts

            et de récompenser tes serviteurs les prophètes,

            avec tous ceux qui craignent ton nom,

            les saints grands ou humbles,

            et tu devais déchirer ceux qui déchirent le monde. »

Le temple de Dieu dans le ciel s’est alors ouvert et l’on a pu voir l’arche de son Alliance à l’intérieur du temple. Il y eut des éclairs, un grand vacarme et du tonnerre. La terre a tremblé et de gros grêlons sont tombés.  (Apocalypse.11:15-19)

  • Comment Dieu Amour peut-il être un juge en même temps?

Le Dieu Amour est parfait, parfaitement moral dans son jugement. Est-ce qu'un Dieu QUI AIME TOUT LE MONDE et qui ne ferait pas la différence entre le bien et le mal serait un être bon et admirable? L'indifférence morale serait une imperfection de Dieu. Ne pas juger le monde manifesterait l'indifférence de Dieu. La réalité du jugement divin doit avoir un impact sur notre vision de la vie. Notre comportement sera différent en sachant que nous aurons des comptes à rendre.

« Aussi allons-nous jusqu’à penser qu’il serait meilleur de sortir de ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur.  En fait, ce qui nous importe, c’est de lui plaire, que nous restions ici ou que nous partions.  Tous, d’ailleurs, nous devrons nous présenter devant le tribunal du Christ, et alors chacun retrouvera ce qu’il a fait, bien ou mal, avec son corps. Portés par cette crainte du Seigneur dont nous avons l’expérience, nous essayons de convaincre les hommes et de ne rien cacher à Dieu. J’espère que vous aussi vous vous rendrez compte que nous ne cachons rien. » (2Corinthiens 5:10)

  • Ce jugement concerne nos œuvres.

« J’ai mis en place les fondations, comme un bon architecte, puisque c’est le talent que j’ai reçu de Dieu, et c’est un autre qui va construire par-dessus. Mais chacun doit se demander comment il construit. On ne peut pas poser une autre pierre de fondation que celle qui est déjà là : Jésus Christ. Mais sur cette fondation on peut construire avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, ou avec du bois, ou de la paille et des bambous. Un jour on reconnaîtra le travail de chacun. Le jour du jugement le fera voir, quand tout sera éprouvé par le feu. Le feu permettra de voir ce que vaut le travail de chacun. Si ce qu’on a construit résiste, alors on recevra un salaire ; mais si le feu détruit le travail, l’ouvrier paiera le dommage. Il sera sauvé bien sûr, mais non sans passer par le feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?  Celui qui détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Le temple de Dieu est saint, et c’est vous. » (1Corinthiens 3:10-17)

 

Nous voyons ici que Dieu détruira celui qui détruit la présence de Dieu en nous. Ceci me réconforte. Je sais que Dieu veille sur nous et sur notre âme et notre vie entière. Dieu, juge, ne nous fait pas peur. Au contraire, quand Jésus habite notre cœur, Dieu est avec nous et nous protège du mal.

  • Dieu Le juge a pourvu à un moyen de nous soustraire à la condamnation

Le Dieu Amour se devait de punir les coupables car l'indifférence n'est pas de l'amour mais plutôt du mépris. Dieu prouve à chaque jour son amour envers nous tout en restant un juste juge :

« Mais voyez comment Dieu démontre l’amour qu’il a pour nous : le Christ est mort pour nous quand nous étions encore pécheurs ! À plus forte raison nous met-il à l’abri de la condamnation quand, par son sang, nous sommes devenus des justes. Quand nous étions contre Dieu, nous avons été réconciliés avec lui par la mort de son Fils ; à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, sa vie nous apportera-t-elle une plénitude. »  (Romains 5:8-10)


« C’est que pas un mortel ne sera juste devant lui si on en reste à la pratique de la Loi. La Loi, c’est la découverte du péché. Mais maintenant, sans parler de Loi, Dieu nous a fait connaître comment il nous fait « justes », et c’était déjà dit dans la Loi et les Prophètes. Dieu fait « justes » par la foi du Christ Jésus, tous ceux qui viennent à la foi. Il n’y a pas de différence, car tous ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu. Ils sont faits « justes » par pure bonté de Dieu, grâce à la délivrance que nous recevons dans le Christ Jésus. Dieu a fait de lui la victime dont le sang nous obtient le pardon grâce à la foi. Il a montré ainsi comment il nous fait « justes » : il pardonne les péchés du temps passé, que Dieu supportait jusqu’ici. Car maintenant il veut montrer comment il nous fait « justes » : lui, qui est juste, nous fait « justes » par la foi qui vient de Jésus. » (Romains 3:20-26)

les traits fondamentaux de Dieu :

Dieu est bon, compatissant, miséricordieux, bienveillant et fidèle.  Telles sont les caractéristiques qui constituent l’essence même de Dieu. Le Dieu de miséricorde octroie, dans son amour, un accès sans condition à la table du Royaume.

La SAINTE colère de Jésus

La sainte colère n’est pas de l’agressivité. Ce n’est pas de la violence quand nous l’utilisons contre la haine, l’indifférence et la bêtise. L’indifférence devant la misère, la sienne et celle d’autrui, est pire que la colère. La colère devient bonne et sainte quand, unie à une véritable charité, elle dénonce le mal, l’injustice et l’erreur.

Il y a  une dimension saine et salutaire à cette colère. « Une sainte colère est  AUTRE qu’une colère humaine spontanée; elle cherche la ressemblance avec la colère de Dieu, sans prétendre y parvenir ». La colère de Dieu demeure un mystère aux yeux humains. 

« Une sainte colère renonce à la victimisation et à la recherche de boucs-émissaires.  Elle associe le courage de la vérité au désir persistant de maintenir ouvert l’espace de la relation.  La sainte colère ne s’avérera féconde qu’en vertu de l’amour profond qui l’anime. » Sophie  Tremblay.

Nous sommes humains, c’est-à-dire, portés par toute des forces de vie et de passions qui ne doivent pas être niées, mais assumées et vécues dans la foi, et surtout, dans un amour vrai. Nous devons ainsi aimer Dieu et le prochain aussi de toute la force de nos passions, y compris la colère. Mais cette colère doit se métamorphoser en force de vie pour autrui et non contre lui.

          Les colères de Jésus

 « rendez-lui hommage et tremblez.

Car sa colère n’est pas longue à partir,

qu’il vienne à s’impatienter et vous êtes perdus.

Heureux ceux qui se confient en lui ! » (Psaume 2:12)

Jésus-Christ, doux et humble de cœur, (Mattieu11:28), bon et lent à la colère, riche en bienveillance, (Psaume 86:5), notre Seigneur Jésus-Christ se mettait tout de même en colère parfois, et avec raison.

  • Colère de Jésus en face de manque de compassion :

« De nouveau Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme à la main paralysée. Des gens l’observaient, se demandant s’il allait le guérir un jour de sabbat : ils étaient prêts à le dénoncer. Jésus dit à l’homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi et viens au milieu. » Puis il leur dit : « Qu’est-ce qui est permis le jour du sabbat, faire du bien ou faire du mal, sauver une vie ou la laisser perdre ? » Eux se taisent. Jésus les regarde l’un après l’autre avec colère, peiné de voir comme ils avaient la tête dure, puis il dit à l’homme : « Étends la main. » Celui-ci l’étend, sa main est guérie.” (Marc 3:1-5)

Jésus, ici, était en colère mais il avait aussi de la peine.

  • Colère de Jésus en face de l’hypocrisie :

« Malheur à vous, gens de la Loi et Pharisiens hypocrites ! Vous fermez aux autres le Royaume des Cieux ; vous-mêmes n’y entrez pas, et quand un autre est sur le point d’y entrer, vous l’en empêchez ! Malheur à vous, gens de la Loi et Pharisiens hypocrites ! Vous parcourez la terre et les mers pour recruter un prosélyte, et quand il l’est devenu, vous en faites un candidat à l’enfer deux fois pire que vous ! » (Matthieu 23:13-15)

  • Colère de Jésus au Temple contre les exploiteurs religieux :

« Il rencontra dans le Temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes, et aussi les changeurs de monnaie assis à leurs comptoirs. Alors il se fit un fouet avec des cordes et il commença à les jeter tous hors du Temple avec leurs bœufs et leurs brebis. Il renversa les tables des changeurs et fit rouler leur argent par terre. Puis il dit aux vendeurs de colombes : « Enlevez-moi cela d’ici et ne faites pas de la Maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent les paroles de l’Écriture : « Un amour jaloux pour ta Maison me dévore. » Les Juifs répliquèrent : « De quel droit fais-tu cela, quel signe nous montres-tu ? » (Jean 2:14-18)

Dieu est jaloux, et il veut nous préserver. Nous sommes le Temple de Dieu. Il habite en nous. Il se fâche quand il voit la corruption dans nos cœurs. Évidement, Jésus s’est mis aussi en colère contre les démons quand il les a chassés.

La sainte colère de Jésus au Temple

Ce geste de Jésus, chassant les marchands du Temple, a l’air violent. Ceci nous étonne de la part du Christ. L’événement central de notre foi et de notre histoire est la mort de Jésus sur la croix, à Jérusalem. Jérusalem, cette ville où l’on tue les prophètes et où l’on offre le sacrifice qui plaît à Dieu ! Cet acte est une des causes de la haine des prêtres juifs envers le Christ, dont l’enseignement dérange d’autant plus qu’il plaît au peuple.

Cette colère de Jésus est une prédication, pas une saute d’humeur. Jésus n’est pas le jouet de sa colère, il en est le maître. Ce que Jésus nous montre  est une prédication en faveur du respect de Dieu, à travers le respect de ce qui lui est consacré. Établir un commerce ici, c’est profaner le Temple. Les vendeurs et les changeurs devaient payer un pourcentage aux prêtres.

Chasser les vendeurs hors du Temple, c’est commencer à prêcher qu’on ne peut servir Dieu et l’argent.

Chasser les vendeurs hors du Temple, c’est aussi prêcher qu’il faut se convertir, revenir à Dieu, cesser de se cacher derrière son appartenance au peuple élu de Dieu.

 

«  Voici la parole venue de Yahvé qui fut adressée à Jérémie :

Va te placer à la porte du temple de Yahvé. Là, tu proclameras cette parole : Écoutez la parole de Yahvé, vous tous gens de Judée qui passez par ces portes et venez adorer Yahvé. Voici ce que dit Yahvé Sabaot, le Dieu d’Israël : Améliorez votre conduite, vos actes, et je resterai ici avec vous.  Mais ne vous fiez pas à des paroles mensongères : « C’est ici le Temple de Yahvé ! Le Temple de Yahvé ! Le Temple de Yahvé ! »

Améliorez pour de bon votre conduite et vos actes. Qu’il y ait une vraie justice entre vous ; n’exploitez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve ; ne répandez pas le sang innocent en ce lieu ; ne suivez pas d’autres dieux pour votre malheur.  Alors je vous ferai rester en ce lieu, sur cette terre que j’ai donnée à vos pères depuis le commencement et pour toujours.

Mais vous mettez votre confiance dans des paroles creuses qui ne mènent à rien.  Quoi ! Vous volez, vous tuez, vous commettez l’adultère, vous faites de faux serments, vous brûlez l’encens devant Baal, vous suivez d’autres dieux qui ne sont pas de chez vous… Et ensuite, vous venez vous présenter devant moi, dans ce Temple qui porte mon Nom, et vous pensez : « Ici nous n’aurons rien à craindre pour tous les méfaits que nous avons commis. » Ce Temple où s’est posé mon Nom, le regardez-vous comme une caverne de brigands ? En tout cas, moi, je sais regarder — parole de Yahvé. » (Jérémie 7 : 1-11)

 

Cette colère volontaire et maîtrisée de Jésus pour rétablir la dignité du Temple, est aussi une manifestation de la réalité et de la dignité de sa personne : Jésus est Dieu fait homme. Le Temple, par définition, c’est le lieu où réside Dieu. Le vrai Temple, le Temple par excellence, c’est donc son propre Corps ! « Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai. »  « Il parlait du temple de son corps. » Jésus est venu pour établir une Nouvelle Alliance, celle qui ne sera plus gravée sur la pierre mais dans les cœurs. Quand cette Alliance éternelle sera établie, le Temple de Jérusalem n’aura plus de raison d’être, et il sera détruit en l’an 70. Quand cette Alliance universelle sera établie, tous auront accès à Dieu. Dieu est dans nos cœurs. Nous sommes le Temple de Dieu.

N’hésitons pas, au besoin, à nous fâcher comme le Christ le fit, c’est-à-dire sans haine mais usant de la colère comme moyen de prédication, pour faire respecter notre cœur : le Temple de Dieu. Jésus nous demande d’être en SAINTE colère contre les personnes qui s’opposent au nom de Dieu, à la morale chrétienne, à la dignité humaine, au Corps du Christ en son Église et à son Eucharistie. Gardons SAINT ce Temple où Dieu habite, ce Temple qui est notre corps et chassons de lui avec colère tout ce qui est contraire à Dieu.

Amen.

Jean Dib

Juin  2008


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Modifié le  14-02-2012.