IESCHOUA
Les disciples d'Emmaus
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Luc 24, 13-35 «La Résurrection» «Les disciples d’Emmaüs» Luc l’évangéliste était un médecin syrien qui avait été converti au christianisme par les premiers missionnaires sortis de Jérusalem pour apporter la bonne nouvelle au-delà des frontières du pais juif. Accompagné de Paul, il est arrivé à Rome, qui était à l’époque la capitale du monde connu, où il a rencontré Pierre et Marc. Il a écrit son Évangile vers les années 70 utilisant les mêmes informations que Marc et Mathieu mais il a ajouté des renseignements provenant d’autres disciples de Jésus qu’il avait recueillis lors de ses voyages. De là les deux premier chapitres de son évangile où il parle de l’enfance de Jésus à partir de renseignements fournis probablement par la Vierge Marie elle-même. Comme il était de culture grecque, son Évangile n’a pas reproduit des détails qui portaient sur les lois et les coutumes juives à risque de ne pas se faire comprendre par ses lecteurs. Il voyait dans l’Évangile la force qui réconcilie les hommes avec Dieu et avec eux-mêmes. Pour cette raison, il nous a transmis les paraboles de la miséricorde et il a également souligné le comportement de Jésus avec les femmes dans un monde qui les marginait totalement. Le récit sur les disciples d’Emmaüs rapporte un événement réel qui a pour but de faire passer un enseignement très riche touchant l’évangélisation. Ce récit est placé à la fin de son Évangile, c’est à dire entre l’évangélisation par Jésus et l’évangélisation par les apôtres qui fera l’objet du deuxième tome de l’œuvre de Luc qui se nomme «Les Actes des Apôtres» Il présente Jésus comme un exemple d’évangélisateur. Il nous parle de deux des disciples de Jésus qui retournaient à leur village d’origine, Emmaüs, portant avec eux beaucoup de questions, de tristesse, de découragement et de doutes. Ils avaient de la difficulté à comprendre les souffrances et la mort de Jésus. Même si dans le livre d’Isaïe on avait prédit la mort du Messie, ils voulaient voir seulement un Messie victorieux et fort comme leur père David et ils ne voulaient pas voir que le chemin pour y arriver à la gloire était la souffrance. Ils parlaient de Jésus comme d’un prophète car ils ne pouvaient pas concevoir que le Messie soit mort. À cause de ses concepts erronés sur le Messie ils étaient aveugles, ils ne pouvaient pas examiner l’évidence qu’ils avaient devant leurs yeux. Chaque étape de la narration représente un cheminement spirituel. Ils ont passé de l’éloignement à un retour, en témoignant de leur foi, reconnaissant les signes. Luc veut enseigner aux gens de sa communauté que même si Jésus nous donne des signes de sa présence, c’est finalement dans la foi que nous pourrons vraiment le reconnaître. La résurrection nous enseigne que Jésus a passé à un autre mode d’existence. Dans son corps «spirituel» les disciples ont de la difficulté à la reconnaître, pour ce faire, ils ont besoin des yeux de la foi, c’est-à-dire croire qu’il est Vivant, qu’il a vaincu la Mort. Avec Jésus nous pouvons faire les différentes étapes qui conduisent à la rencontre de la foi, même dans les moments les plus tristes de notre vie. Comme les disciples d’Emmaüs, nous avons tous des signes de la présence de Jésus ressuscité qui conduisent à la rencontre de la foi. Une fois cette foi acquise, nous devons la partager et nous mettre en chemin, aller rejoindre les gens; leur permettre exprimer ce qu’ils vivent, leurs espoirs, leurs déceptions; leur apporter l’éclairage des Écritures, leur donner le goût d’aller plus loin dans la connaissance de Jésus et de le rencontrer dans l’Eucharistie. C’est là toute la dimension de la communion : conduire le monde vers l’Amour et la Fraternité. Marta Contrel 28 janvier 2005 |
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Modifié le 14-02-2012. |