IESCHOUA
Multiplication du pain
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Multiplication du pain Par Jean Dib
Pourquoi Jésus a fait ce miracle : Nous aussi, comme ces foules, nous suivons Jésus. Nous écoutons sa Parole. Il nous accueille et Il nous guérit. Dans cette histoire, ce n’est pas l’histoire d’une banalité quotidienne, d’avoir oublié d’apporter ses provisions. Il s’agit d'un événement extraordinaire, c’est la gloire divine qui se manifeste. Les apôtres, comme nous, sont aveugles. Nous remarquons qu’ils ne se sont pas encore ouverts à la foi. En lisant cet évangile, pour le comprendre, Jésus nous invite à ouvrir les yeux et le cœur. La puissance de Jésus est manifestée. Quand le pain est rompu, une multitude d'êtres peuvent en manger; il y a là une claire allusion à la mort de Jésus et à l'ultime Cène où Il rompt le pain : sa mort est pour nous, la source de la vie; nous recevons le pain et le poisson, la nourriture du corps et celle de l'âme.
Accueil de Jésus Cinq mille personnes étaient venues pour entendre Jésus. Il les a accueillis et Il les a guéris de leurs maladies. Nous aussi, à notre tour, sommes accueillis par le Christ. Sa Présence, sa Parole et son Amour vont nous être multipliés. Comme eux, nous aussi, Le regardons, L’écoutons. Jésus demande à ses disciples de leur donner à manger. Les disciples sont là dans leur dénuement, leurs diversités, pleins d'interrogations. Il sait qu’ils ne peuvent pas le faire seuls. Nous aussi sans Jésus, ne sommes pas capables de venir en aide aux autres. Jésus nous fait réaliser que sans Lui, tout est vain. Sans Jésus, nos mains sont vides. C'est la parole de Jésus qui nous accueille. Elle guérit toutes nos insuffisances. Il veut qu’on Lui fasse confiance. Ce miracle dévoile la compassion de Jésus pour nous, qui sommes «comme des moutons sans berger». Nous sommes dans un endroit désert. Il nous faut des forces pour vivre et continuer notre chemin. Jésus est le Fils de Dieu qui nous soutient sur le chemin de notre vie en nous donnant en suffisance pour tous, dans sa mort, ce pain qu'il est Lui-même.
La multiplication du pain Ce n’est pas la foule qui demande à manger. Elle se contente de suivre et d'entourer Jésus. Comme cette foule : nous aussi, aujourd'hui, sommes en quête de quelque chose ou de quelqu'un, en désir de rencontre, de communion, prêts à l'écoute, à l'admiration. Nous ne demandons pas de nourriture spéciale mais une rencontre, une guérison qui vient par son Amour. Jésus ne nous enseigne pas une nouvelle doctrine, mais Il nous introduit à la liberté. « Jésus dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangées de cinquante. » Il fait le ménage. Il veut que nous nous mettions en communauté. Si nous restons dispersés, nous ne pouvons pas recevoir ses grâces. Il veut toujours une rencontre individuelle, mais quand nous sommes groupés en communauté, nous pouvons nous entraider à recevoir ses grâces. Il nous met dans un état pour que la Nourriture soit partagée. « Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, Il les bénit. Puis, Il les rompit, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. » Ceci nous fait penser à l’Eucharistie. Jésus fait les mêmes gestes. Par la suite, Jésus ordonne la répartition du pain rompu. La distribution du pain se fait sous son initiative. Sans lui, le salut ne se produirait pas. Nous avons faim de nourriture physique, mais aussi des échanges qui naissent à partir d'elle et autour d'elle. Mais, en plus de cette faim-là, nous éprouvons une autre faim. Nous avons faim du vrai sens à notre vie. Nous avons faim de Dieu, faim d'amour, faim de dignité, de paix. Nous éprouvons une faim spirituelle. La faim spirituelle ne signifie pas une sortie de notre condition humaine. Jésus ne prône pas l'ascèse, mais place la nourriture au centre de la rencontre. Les gens, la foule L'écoutent, mais il va bien falloir les nourrir. Jésus va bénir les cinq pains et les deux poissons, les disciples vont les distribuer et il en restera. Cette multiplication du pain nous renvoie vers tous les affamés de notre monde. Dieu donne sa Grâce à tous. Il y a toujours de la surabondance pour tous. La fête du pain multiplié, la fête eucharistique, nous est donnée pour la partager avec tous les affamés de la Parole de Dieu. Dieu prépare la table pour nous et nous invite. De cette invitation, on repart toujours les mains pleines. Nous sommes chargés des douze corbeilles de la plénitude et du mot d'ordre qui les accompagne : "Donnez-leur vous-mêmes à manger".
Conclusion Avec cinq pains, cinq mille hommes sont rassasiés et douze paniers reçoivent les restes. En rencontrant Jésus, nous accédons à notre véritable humanité. Les douze couffins renvoient à la communauté de l'Église et à l'esprit communautaire en général. La rencontre du Christ nous révèle notre complétude et nous rend aptes à vivre ensemble et à constituer un nouveau peuple de Dieu. Sans berger, les brebis sont en perdition, elles se dispersent, chacune va son chemin, exposée sans ressource au danger. Jésus nous indique, à nous, ses brebis une orientation; son enseignement nous montre le sens de notre vie et nous mène vers le bon pâturage ; sa Parole est nourricière. En nous rencontrant au fond de notre cœur, Il guérit nos maladies et nous guide. Il nous demande de nous répartir en groupes, en communauté. Jésus apaise notre faim en nous donnant des aliments aptes à nous rassasier. Que cette fête envahisse notre semaine. Que la plénitude de l'espérance déborde en nos vies. Allons, les mains pleines des douze corbeilles pleines de sa Grâce ! |
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Modifié le 14-02-2012. |