IESCHOUA
Le semeur
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Le règne de Dieu est proche «La parole du semeur» (Luc, 8, 4-8, 11-15) Par Marta Contrel Luc, l’évangéliste, le médecin, était un grand humaniste et très concerné par la réconciliation des hommes avec Dieu. De là qu’il nous a parlé de paraboles de miséricorde et qu’il a été très sensible à l’attitude que Jésus avait face aux femmes dans une époque où la femme était condamnée à la marginalité. Une parabole est une parole imagée d’une activité commune utilisée pour faire passer un message, pour prendre conscience d’une situation et pour obliger celui qui l’écoute à se définir. Les proverbes et les paraboles ont toujours été le grand moyen pour transmettre la sagesse. Jésus parlait souvent en paraboles, c’est à dire qu’il utilisait des comparaisons dans un langage qui rejoignait les gens modestes qui constituaient à ce moment la majorité de la population La parabole du semeur est empruntée de la vie des champs, des cultivateurs. Le semeur c’est Dieu, la semence c’est sa parole et les quatre terres c’est la disposition avec laquelle nous recevons cette parole, notre qualité d’écoute. La parabole nous raconte que le semeur est sorti pour planter sa semence et une partie du grain est tombée au bord du chemin, c’est à dire que la parole de Dieu est tombée sur ceux qui ont le cœur distrait par les intérêts de la vie de tous les jours. Éloignés des affaires spirituelles, ils ont de la difficulté à distinguer le bien et le mal. La parole tombe donc dans le vide et ne produit aucun fruit. Lorsque le grain tombe sur le roc, il se place sur une mince couche de pierre sans humidité, il pousse mais ne peut pas faire des racines faute de nutriments. C’est celui qui écoute de façon superficielle, qui se laisse conduire par ses émotions du moment ou parce qu’il aime le contexte, l’orateur ou le contenu du message. Il applique les enseignements mais il abandonne à la moindre contrariété. La parole ne produit pas de fruit, elle est étouffée par manque de profondeur. En tombant au milieu des épines, le grain trouve une terre fertile, avec un bon degré d’humidité. Cependant les épines empêchent la lumière de traverser ce qui fait retarder sa croissance. C’est celui qui reçoit la parole mais n’est pas constant, il veut servir plusieurs maîtres à la fois et sa croissance spirituelle est retardée, il n’arrive pas a maturité. Lorsque le grain tombe dans la bonne terre, il trouve un terrain adéquat, propre, avec une bonne humidité. La semence pousse, il y a croissance, il y a des racines. C’est la parole écoutée et adaptée à la vie quotidienne, nourrie, non ébranlée par les vicissitudes, la seule qui soit capable de produire un fruit. Cette parabole nous montre que le succès de l’enseignement ne dépend pas entièrement des efforts du maître mais de la qualité d’écoute de celui qui la reçoit et de que son terrain soit fertilisé avec l’honnêteté, la bonté, la détermination et la persévérance pour bien l’accueillir. Marta Contrel 29 octobre 2004 |
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Modifié le 14-02-2012. |