Parcours III
LA PROCLAMATION DE L’AN DE GRÂCE
St Luc 4, 16-30
par : Jacqueline et Albert Siag
Jésus s’installe à Capharnaüm. Plein de compassion, il opère des miracles en guérissant les malades et ensuite il retourne à Nazareth et lit le texte d’Isaïe tel que rapporté dans l’Évangile selon St-Luc.
Le récit de ce passage de l’Évangile se présente comme l’ouverture de la mission de Iéschoua. St-Luc cite ce passage d’Isaïe parce qu’il lui apparaît comme étant la réalisation des promesses faites par Dieu au peuple juif et nous dire que Iéschoua est bien le Messie attendu. La citation d’Isaïe était liée à la consécration d’un prophète (1R 19,16b). Luc reprend cette référence avec l’onction de l’Esprit que Jésus avait reçue lors de son baptême (Luc 3, 22 Ac 10,38).
Dieu l’a envoyé pour qu’il annonce la bonne nouvelle du salut. Cette bonne nouvelle est présente et incarnée en Jésus qui parle ; l’annonce devient réalité ; l’écriture devient évangile
Iéschoua commence sa mission en proclamant une année de grâce du Seigneur-Dieu pour tous les humains car Dieu est amour et pardon (expliquer le sens du jubilé).
L’an de grâce, selon l’ancien testament, a pour but de libérer les humains en leur faisant vivre la miséricorde de Dieu et la gratuité de son amour qui prendraient la forme des béatitudes telles que :
1. L’annonce d’un message de bonheur aux pauvres,
2. La libération des prisonniers et des opprimés,
3. le retour de la vue aux aveugles (aussi bien physique que spirituelle)
La réaction spontanée des auditeurs fut l’admiration puis l’étonnement non pas l’étonnement qui accueille avec ravissement la sagesse supérieure, mais celle qui confronte à ses connaissances acquises et qui conduit au scepticisme puis au rejet de celui qui sait.
Devant des témoins qui refusent de croire, les miracles seraient sans fruit. Les épisodes de la vie d’Élie et d’Élisée rapportés signifieront que les bienfaits de Jésus – y compris l’annonce du salut – iront aux païens parce que l’ensemble d’Israël les aura refusés.
Jésus nous parle de la bonté et le pardon de Dieu.
1. Les faux visages de Dieu :
‘’…tant d’hommes ont prêté à Dieu leur propre visage, lui ont fait endosser leurs limites et leurs étroitesses, leurs préjugés et leurs intérêts, ou l’on modelé selon leurs besoins… il est temps de proclamer que tout ce qui est étroit, mesquin, injuste, cruel ne peut venir de lui.’’ (Maurice Zundel)
2. Vivre la grâce et la miséricorde :
‘’… aimez vos ennemis…soyez miséricordieux comme votre père céleste’’
La miséricorde c’est la misère de l’autre qui devient nôtre et qui exige une action de notre part.
3. Accueillir Dieu comme le Père de toute grâce ;
‘’…le seul sentiment catholique n’est pas d’exclure mais plutôt de faire tomber les murs de séparation afin que tous soient accueillis et forment un seul Corps dont Jésus est la Tête. (Maurice Zundel)
L’heure de Jésus n’était pas venue, Il devait mourir à Jérusalem comme tous les prophètes (Luc 13,33).
Questions :
1) Comment vivre mon aujourd’hui comme un an de grâce sur le plan personnel, sur le plan de la vie sociale, sur le plan de l’Église ?
2) Comment est-ce que j’applique la miséricorde dans ma vie d’aujourd’hui.
